[Conférence scientifique] Les sciences cognitives dans la salle de classe

Les avancées des sciences cognitives pourraient-elles susciter l’élaboration de nouvelles pédagogies et permettre à chaque enfant de tirer pleinement parti de ses possibilités intellectuelles et affectives ? Des experts de l’apprentissage sont venus du monde entier, le 28 et 29 mars 2018, pour un Congrès International dédié aux « Sciences cognitives dans la salle de classe », organisé à l’Unesco par le Conseil scientifique de l’éducation nationale et le réseau Canopé.

Une conférence organisée par le Conseil scientifique de l’Education nationale, le 28-29 mars 2018 au Collège de France. 

Les sciences cognitives, pour quoi faire ?

A tous les âges, nos capacités d’apprentissage sont influencées par nos mécanismes cognitifs, et les résultats de la recherche en sciences cognitives sont un support précieux pour un enseignement éclairé. Attention, mémoire, esprit critique, créativité, nouvelles technologies, plasticité cérébrale, sommeil, régulation émotionnelle : toutes les facettes des sciences cognitives ayant un lien avec l’éducation ont été évoquées. Le Conseil Scientifique de l’Education Nationale souhaitait ainsi ouvrir et diffuser au grand public les résultats de la recherche sur le sujet : une trentaine d’intervenants parmi les plus grands experts du domaine étaient présents pour une série de conférences ouvrant à des discussions avec le public. Les chercheurs ont livré un état des lieux des résultats de la recherche afin d’examiner leur impact sur l’école de demain.

Un congrès international, pour quoi faire ?

Des travaux de terrain en Inde présentés par Esther Duflo (Massachusetts Institute of Technology, Etats-Unis), au fonctionnement du Fonds de dotation pour l’éducation de Kevan Collins (Grande-Bretagne), en passant par une analyse interculturelle de l’évaluation des compétences, proposée par Nandini Chatterjee Singh (Institut Mahatma Gandhi d’éducation pour la paix et le développement durable de l’UNESCO, Inde) et une synthèse des méthodes d’éducation fondée sur les preuves, par Eric Charbonnier (OCDE), ce congrès a permis une exploration des différentes approches éducatives basées sur les résultats de la recherche à travers le monde.

Tout un programme

Les thématiques du développement du cerveau, des périodes critiques de l’apprentissage du langage, et de cerveau de l’adolescent ont été abordées en premier lieu afin que ces fondamentaux des sciences de l’apprentissage soient connus de tous. Les interventions portaient tant sur l’études de fonctions cognitives telles que mémoire et attention que sur des apprentissages spécifiques tels que lecture et mathématiques. Un aperçu des nouvelles technologies et de leurs perspectives pour la salle de classe a également été présenté.

Mémoire et attention. Les chercheurs Torkel Klingberg et Grégoire Borst sont intervenus sur le renforcement des capacités de mémoire de travail et de contrôle cognitif ainsi que sur le mécanisme de l’inhibition, au centre des apprentissages scolaires de l’enfance à l’âge adulte.

Lecture et Mathématiques. Des conférences sur l’apprentissage de la lecture et des mathématiques s’en sont suivies, avec par exemple la présentation du jeu éducatif « GraphoGame » de Johannes Ziegler. On a également pu assister à la prise de parole d’Elizabeth Spelke sur les fondements des mathématiques dans la petite enfance, ou de Monica Neagoy qui a discuté les points forts de l’approche de Singapour dans l’enseignement des mathématiques.

C’est grâce à la comparaison de ces approches au niveau international qu’il est possible d’envisager de nouvelles pistes dans la mise en œuvre de politiques éducatives en France.



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